lundi 22 octobre 2007

Malagasy Cup

J'ai découvert l'existence de la Malagasy Cup dans la presse locale durant mon séjour à Diégo. Certes, c'est loin, dans le sud-ouest de l'île, mais cela me donne encore un futur projet de voyage :


Citations de l'organisation:

Je suis très heureux de vous présenter la « Malagasy Cup », course d’embarcations traditionnelles à voile, le long de la côte Vezo, sud ouest de Madagascar…

La « Malagasy Cup » est une course en 5 étapes qui se déroulera entre Anakao et Andavadoaka du 21 au 25 octobre : à cette période les Alizés arrivent du pole sud c’est la période idéale pour bénéficier de vents réguliers.

30 Boutry et 200 Pirogues à voile, prendront le départ à l’île de Nosy Ve, à Anakao pour atteindre 6 jours après, Nosy Hao à Andavadoaka et ce sur 200 km de navigation côtière.
Nous enchaînerons les villages Vezo, au travers d’étapes, de spéciales, de moments authentiques et de belles surprises nautiques et terrestres…..
La course en mer est un sentiment que les Vezo apprécient particulièrement, venez partager ces moments avec eux dans une ambiance hors du commun…



Pirogues Vezo





Réglement de la course


  • A chaque étape, un pointage « temps » est effectué par les commissaires du COMC.
  • Le classement est effectué pour chaque catégorie d’embarcations :


1. Boutry de plus de 20 tonnes.

2. Boutry de moins de 20 tonnes.

3. Pirogue à Voile.

  • Le premier de l’étape dans sa catégorie sera porteur de la voile « émeraude » pour l’étape suivante.
  • Les temps cumulés de chaque étape donneront les vainqueurs de la course.
  • L’enveloppe globale des prix remis aux embarcations est de 4 025 euros à partager de la façon suivante.

En Euro

Boutry + de 20 Tonnes

Boutry - de 20 Tonnes

Pirogue à voile

Total

1er

1 000

1 000

300

2300

2ème

500

500

150

1 150

3 ème

250

250

75

575

Total

1 750

1 750

525

4 025

Chaque embarcation que vous soutenez reçoit par ailleurs un dédommagement correspondant à la perte d’activité le temps de la course:

        • Boutry de plus de 20 tonnes : 720 euros.
        • Boutry de moins de 20 tonnes : 420 euros.
        • Pirogue à Voile : 140 euros.

Pour tout savoir sur la malagasy Cup, avec de très belles images : http://www.malagasycup.com/francais/index.php



PPPHHIILLL, promoteur d'événements

vendredi 19 octobre 2007

Justice Malgache

Un article sans photos, une fois n'est pas coutume, bon courage....

Quelque soit le pays, il ne vaut mieux pas avoir à faire avec la justice. Les exemples d'erreurs judiciaires sont hélas courantes en France. A Madagascar, les erreurs judiciaires existent aussi, mais elles sont volontaires ! Le but : racketter au maximum ceux qui peuvent payer.


Durant mon séjour, il y a eu deux agressions à Diégo : une physique et une financière.

La première concerne un ami qui devait nous accompagner à la mer d'Emeraude. La veille, il est absent au briefing ! On se dit qu'il a du changer de projet. Nous apprenons dans la soirée qu'il a eu un accident de voiture. Nous avons un numéro de téléphone sur la Réunion mais il est injoignable. Je reverrais la personne en question deux jours plus tard au grand hôtel. En fait, il vient juste de sortir de prison ! L'histoire est classique, hélas. Il a eu un accident avec son 4x4. Les deux 4x4 en cause sont détruits. Ils s'en sort avec quelques contusions, rien de grave physiquement. Il téléphone au loueur qui lui dit de rentrer à l'hôtel, on s'occupe de tout pour lui....La police débarque à 3h00 du mat' dans sa chambre et l'emmène manu miltari au centre de détention de Diégo. Il n'a pas eu de chance, il a eu un accident avec un haut fonctionnaire. Il est accusé de délit de fuite. Il est enfermé avec les autres détenus. Le sol est jonché d'excréments car il n'y a pas de toilettes. Les lits sont des petits tabourets sur lesquelles il tente de s'assoupir. Mais quand il s'endort, il tombe par-terre. Le matin, commence alors les "négociations". On pourrait parler de caution si l'on était aux Etats-Unis. Le chef de la police annonce une caution astronomique. La marge de manoeuvre est faible, si vous n'êtes pas d'accord, il reviendra dans une semaine pour renégocier. Sinon vous pouvez décider d'attendre le jugement, ce qui vous assure une bonne année de préventive derrière les barreaux. Le consulat ? Ne comptez pas sur lui. Pas d'ingérence de la France dans la justice malgache, même quand il s'agit de ses ressortissants. Pourtant les ambassades de suisse et d'allemagne sont, elles, très actives, et pas un de leur ressortissant ne reste derrière les barreaux. Pourquoi un tel laxisme de l'ambassade de France ? Des intérêts économiques à défendre sans doute.

Conclusion : la caution s'élève à 30 000 €. Il faut avoir la chance d'avoir cette somme qui traîne sur un compte...

Denis m'a raconté qu'un autre résident à pu négocier sa sortie à 6 000 € après un mois et demi de prison !

La seconde agression, physique celle-ci, concerne un enseignant du lycée français de Diégo. Alors qu'il rentre d'un établissement nocturne passablement émêché, il devine la présence de deux individus derrière lui. La rue est non éclairée, un agresseur le frappe avec un gourdin. Il garde conscience et cri avant de tomber à terre. Les gardiens de nuit des maisons sortent et rattrappent l'un des agresseurs. Il est lynché immédiatement. Il sera ensuite hospitalisé, mais décédera des suites de ses blessures dans la matinée. La justice populaire est impitoyable, tout voleur pris en flagrant délit est immédiatement lynché. Luc m'a même rapporté un cas d'immolation d'un malgache qui avait volé une valise dans une gare routière.


PPPHHIILLL

jeudi 18 octobre 2007

La Mer d'Emeraude


Ce matin nous avons rendez-vous avec Flavien à Port Jasmine, dans le bas de la ville de Diégo, pour prendre un boutre direction la mer d'emeraude. Martin nous prend à 8h45 devant l'hôtel, nous descendons la rue colbert, bifurquons sur la droite pour entrée dans le quartier de l'abattoir. Effectivement, nous passons devant les abattoirs qui mériteraient un article à eux seul. Deux employés s'activent à évacuer le sang avec un jet d'eau. Un zébu attend son tour....

Nous découvrons port Jasmine :

Le kite de Mike, un hollandais en année sabbatique rencontré baie de Sakalava, et le mien sont encore sur le toit de la 4L.

Nous explorons les lieux et espérons que le nom de l'épave n'est pas un mauvais présage :


Le chantier naval local :


Un boutre de 9 mètres coûtent environ 3 000 000 ariary (1 200 €).

Le départ est paisible, mais dés la sortie du port, on se fait copieusement arrosé par les embruns. Le boutre gite beaucoup, et Béa veut déjà rentrer ! 30 noeuds de vent dans un boutre de 9 mètres quand on a pas l'habitude, ça peut faire peur.
Etant donné les conditions climatiques, nous n'avons pas pu faire de photo durant le trajet. Mais dés la fausse passe traversée, nous rentrons dans la mer d'emeraude et c'est beaucoup plus calme. Après une heure de glisse sur une eau translucide et chaude nous accostons sur l'ilôt Suarez.

Nos sirènes se dorent la pilule :





Pendant que Bibi kite dans 30 cm d'eau bleue claire. J'ai l'impression de naviguer dans une piscine. Alors que d'autres rechercheraient les vagues, moi je recherche l'endroit où la couleur de l'eau est la plus belle. Contrairement aux apparences le vent est violent, au moins 30 noeuds dés qu'on quitte la plage qui est sous le vent. J'arrive en retard pour le déjeuner. Difficile de quitter l'eau quand on est dans un décor paradisiaque.

Le repas sous une paillotte, crabe et poisson grillé :


Après le repas gargantuesque, le massage :


Là, je suis bien, j'apprécie.....

Une vue de mon spot de kite préféré. Avouez que c'est à tomber par terre :


J'ai navigué à l'extrémité de la plage, devant l'ilôt qui au fond à droite. Je suis passé une fois derrière l'ilôt, mais je n'ai pas osé aller tâter les vagues sur la barrière. Ici, il n'y a aucune sécu, je préfére éviter toutes mésaventures. Mike, lui, ne naviguera pas. Ses ailes sont trop grandes, et il n'a pas voulu prendre le risque de prendre ma 7 mètres carrés.

Au retour, nous faisons une halte THB à Ramena :


Une après-midi sans THB n'est pas envisageable !

Vue extérieure du bar :



Il faudra qu'on m'explique pourquoi les filles ont décidé de nous attendre dans le boutre ! :




Le vent tombe, le retour est tranquille. Martin, encore une fois, nous attend à l'arrivée, cool.

Nous rentrons à l'hôtel fourbus mais heureux. Il faut se reposer un peu pour être en forme pour la nuit......


PPPHHIILLL, kiter en eau claire






mercredi 17 octobre 2007

Tourista et investissement


Quel rapport entre la tourista et l'investissemnt ? Aucun ! Simplement, je ne savais pas ou caser les deux documents qui suivent.

D'abord la tourista. Fréquente et vive chez les touristes à Madagascar, nous avons trouvé le remède miracle :

Il est composé de quatre principes actifs : du charbon actif, justement, un antitoxique et 25 mg d'opium pour les douleurs abdominales. Vous allez rétorquer qu'il n'y a que trois principes actifs. Oui, mais le quatrième je l'ai oublié ! Quoiqu'il en soit, c'est super efficace, rien à voir avec les tiorfan et autre ercefuryl.

La nouvelle qui suit est énorme : le nouvel hotel est à vendre :


Donc, si vous ne savez pas quoi faire de 400 000 €, voilà de quoi vous amusez.
Le plus impressionnant, c'est la masse salariale : 24 employés pour 10 000 € par an. Une rapide division : 10 000/24/12 = 34,72 €/mois de salaire moyen !

Le gérant, Pichon, était prof de maths au lycée français de Diégo...je sens que j'ai le profil de l'emploi....


PPPHHIILLL, futur gérant d'établissement nocturne

mardi 16 octobre 2007

Joffreville

Un peu d'histoire :

Ville à 32 km de Diégo fondée au début du siècle (1903) par le Maréchal JOFFRE pour ses troupes. Elle fut habitée par de nombreux Réunionnais venus s'installer et cultiver légumes et fruits pour alimenter les marchés de la région, (dont le fameux letchis de Joffreville) certains ont cultivé la canne à sucre et en ont fait une boisson locale (le betsa betsa ) et de là sont nés certains commerces....

Malgré ses jolies maisons coloniales décrépites par le temps, Joffreville est devenu une ville fantôme dont l'architecture évoque une certaine nostalgie du temps passé.

Vue sur la baie de Diégo et son pain de sucre :


Joffreville est une ville étonnante, vide, étrange, avec ses vestiges, souvenirs d'un passé florissant :



Nous visitons le domaine de Fontenay, hôtel haut de gamme qui abrite la tortue la plus vieille de Madagascar. Elle aurait 250 ans :



Après un tour dans le parc de plusieurs hectares, on nous présente Béa, un maki pas du tout farouche :





PPPHHIILLL


lundi 15 octobre 2007

Le Badamer


Le Badamer est un hôtel-restaurant situé à Ramena (15 km de Diégo) tenu par une allemande. Le buffet à très bonne réputation. On ne sera pas déçu.

En entrée les salades de crabe et de fruits de mer sont excellentes. On se gave.


Ensuite, les plats de résistances dont voilà un aperçu :




La pause avant le dessert. Il le faut, tsika voky be ( = nous sommes repus) :



Nous avons eu droit à un divertissement. Une comédie malgache en malgache. Les vahazas n'ont rien compris et n'ont pas beaucoup ri :


Nous finissons le repas en agonie, il est 15h00. Je réussi in extremis à atteindre un hamac pour la sieste. Encore une journée bien remplie !



PPPHHIILL

dimanche 14 octobre 2007

Réserve de l'Ankarana : Lac vert, grand tsingy


Quand je vous dis qu'avec Cyrille on ne chôme pas, il est 5h15, tout le monde est prêt pour le petit déjeuner. Le départ de la marche est prévu à 6h00. Vive les vacances !


Tout le monde est frais et dispo, l'estomac bien rempli. Le pas est alerte :


Il faut que nous soyons en forme, car Cyrille nous a préparé une marche digne des préparations olymiques :


Eh oui, une marche de 22 km nous attend, la journée sera sportive, et longue.

En une demi-heure, nous atteignons perte de rivières :




Site incroyable, avec un trou énorme dans le lit d'une rivière, dans lequel en fait trois cours d'eaux se rejoignent durant la saison des pluies. Lorsque les pluies sont torrentielles, le trou n'est pas assez grand pour absorber toute l'eau, il se forme alors un siphon gigantesque. Ce trou est suivi d'une très longue galerie qui rejoint la mer à plus de 100 km. L'exploration a été interrompue pour cause de présense de sauriens de plusieurs mètres.



J'ai trouvé ces images sur le net :


Désolé, je n'ai pas trouvé mieux.

Nous croisons sur notre route un joli lézard vert :


Ainsi qu'un énorme mille pattes :



J'ai mis ma pochette d'appareil photo pour avoir un ordre de grandeur. Il doit bien mesurer 20 cm :


A mi-chemin, nous passons devant le plus gros arbre de la forêt. Il s'agit d'un ficus très imposant :



Nous en profitons pour faire une petite pose :


Fréquemment, le long du sentier nous voyons cette pancarte :


Rensignement pris auprès de notre guide, il ne faut surtout pas dépasser ces écriteaux, ils signalent la présence de nid de guêpes.

Cela fait 3h30 que nous marchons, le pas est déjà plus lent, les jambes plus lourdes. Nous atteignons le lac vert :



Rien à dire, le lac est effectivement vert.

Seconde pose :



Encore quelques minutes d'effort, et nous arrivons enfin au grand tsingy :



Cyrille fait le malin :



Il est à peine 11h00, nous entamons le retour.

Le guide nous dégote des lémuriens nocturnes en pleine journée de sommeil :








Après la pause déjeuner de 20 minutes, nous faisons un dernier détour dans une petite vallée avec encore des tsingy et des baobabs.

Je trouve un ébène :



A quoi peut bien penser Cyrille avec ces champignons ? :


Sur le chemin du retour, miracle, Martin nous rejoint avec sa 4L. Nous montons tous dedans avec joie, sauf Cyrille qui décide de finir les derniers kilomètres en courant !!!! :


Les railleries s'enchaînent. Mais qui veut-il impressionner ? C'est le soir en boîte de nuit qu'il ferait mieux de se défouler !

On se désaltère avec grand plaisir avec de l'eau pétillante glacée, un vrai bonheur ! Puis nous reprenons notre 4L pour le retour sur Diégo :


Quelques photos prises à la volée sur le chemin du retour :





Je garde le meilleur pour la fin, car Cyrille peut toujours se la ramener en disant qu'il a fini les 22 km en courant, moi je les ai fait à la mafataise :





PPPHHIILL, dit le mafatais