mardi 7 juillet 2009

Kite session

Avec le vitara de Denis, nous arrivons à la baie de Sakalva vers 14h00. Bientôt rejoint par un autre résident, Bernard. Nous faisons le même constat, c’est fort, très fort. Un kiter part en 5 m2, mais il est un peu surtoilé…..

En fin d’après-midi, le vent s’essouffle enfin. Tout devient soudain très calme, c'est pétole, je peux enfin sortir ma 7 m2. Denis partira en planche avec une 4 m2.

Je tire quelques bords, le vent est très irrégulier, au point que mon aile finit par tomber comme une feuille morte dans l’eau. Je parviens à la faire redécoller facilement jusqu’à l’incident : un petit bruit sec claque comme une corde de guitare. Mon aile virevolte et tombe. Pas de doute, je viens de casser une ligne. Je sais que cette fois je ne pourrais plus repartir. Je n’ai pas d’autre choix que de nager jusqu'à la plage. Je scrute le rivage en divers endroits pour voir si je dérive. Car Denis m’a parlé de courants sortants parfois violents alors je m’inquiète un peu. D’autant que la marée descend et que la baie se vide comme une baignoire....

Après quelques minutes de natation, ne voyant pas de progression significative, je décide de rattrapper mon aile et de tenter de rentrer en m’aidant du vent en tenant mon aile par les oreilles. J’atteins assez facilement l’aile et le vent s’engouffre dans la toile et me tire vers la plage. Mais la barre et les lignes semblent me retenir. Je décide de tout larguer et de garder que l’aile et la planche. Je sens alors que les lignes entravent ma cheville droite. Je m’allonge dans l’eau et pose mon pied droit sur l’aile pour tenter de me libérer. Peine perdu,e je suis définitivement ligoté à mon aile. Si une ligne s’accroche au fond, c’est la noyade assurée. Heureusement, dans la baie il n’y a que du sable ou presque. Je suis quand même inquiet et je peste d’avoir perdu mon coupe ligne. Je n’aurais pas hésité une seconde à sacrifier mes lignes pour me libérer. Mais je n’ai pas d’autres solutions que de nager avec mon aile.

Au bout d’un quart d’heure, Denis me rejoint en planche pour s’assurer que tout va bien. Je lui demande s’il y a du courant qui me tire vers l’extérieur, car je n’ai pas l’impression de m’approcher de la plage. Peine perdue, il ne m’entend pas. Il repart, preuve que finalement, là ou je suis-je ne risque rien.

Il n’a pas tort, 10 minutes plus tard je m’échoue sur le sable, soulagé. Je pose mon aile et tente de libérer ma cheville. Le nœud a triplé de volume, je ne peux rien faire. Je décide de rentrer à pieds toujours prisonniers des lignes de mon aile. Il faut s’y mettre à deux pour me libérer la cheville et à 5 pour démêler la formidable pelote que j’avais faite avec mes lignes !

Bilan : pas une de mes lignes n’a cassé !!! J’ai une tête d’alouette qui a rippé à la suite de la chute dans l’eau de mon aile…pas de chance. Je vais refaire les nœuds avant ma prochaine session.


PPHHIILL, kiter-nageur-tricoteur